En AURA, les spés à l'honneur

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Publié le 09/07/2021
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L'anesthésiste Sylvie Filley-Bernard (Avenir Spé-Le BLOC) veut consolider le rôle du second recours et jouer la carte pluripro.

Crédit photo : DR

Première femme à occuper ce poste dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, la spécialiste « prend pleinement possession de l'outil URPS ». « Nous nous inscrirons dans la continuité des projets de la mandature précédente même si l'équipe est différente », souligne le Dr Filley-Bernard, anesthésiste-réanimateur à la polyclinique du Beaujolais à Arnas (Rhône), qui siégeait déjà à l'URPS avec Le BLOC.

Si sa feuille de route ne sera arrêtée qu'en septembre, la présidente concède « une sensibilité portée vers les spécialistes libéraux », en ville ou en établissement. « On parle beaucoup du premier recours dans le maillage territorial mais l'accès aux spécialistes de ville commence à être un vrai problème, par exemple en ophtalmologie, cardiologie, pédiatrie et psychiatrie, rappelle-t-elle. Ces spécialités ne doivent pas être les oubliées du système de santé et il faut améliorer le renouvellement des générations. »

Pas question de négliger la médecine générale pour autant. « Nous avons une parité totale au bureau généralistes/spécialistes et sommes une équipe soudée sans ascendant de tel ou tel », assure la présidente. Mais comment expliquer l'absence de MG France au bureau, malgré son bon score régional ? « C'est le résultat de ce qu'on peut appeler le second tour des élections : on fait des alliances pour mener une politique commune, explique l'anesthésiste. Nous continuerons de discuter avec MG France, l'objectif n'est pas de leur fermer la porte mais de travailler en bonne intelligence. »

Avec son « long passé » à la tête de la conférence régionale des présidents de CME de l'hospitalisation privée, et en tant que membre de la CPTS, le Dr Filley-Bernard mise sur le travail collégial. « Participer à ce regroupement des libéraux m'a sensibilisée au fait que les URPS doivent se parler et regarder ce qu'elles peuvent partager. J'ai envie d'aller plus loin dans la collaboration inter-URPS pour unir nos forces et simplifier les parcours de soins. »


Source : Le Quotidien du médecin