En Occitanie, les CPTS plutôt que le salariat !

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Publié le 09/07/2021
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Seul président MG France, le généraliste Jean-Christophe Calmes souhaite travailler dans un esprit d'ouverture et soutenir le déploiement des CPTS.

Crédit photo : DR

Pour cet Aveyronnais d'origine, l'élection d'un généraliste à la tête d'une région regroupant 12 400 médecins libéraux a été un signal fort. Au sein de cette URPS, seule à être pilotée par un élu MG France, il entend faire prévaloir l'esprit d'équipe, loin de tout esprit de revanche. « Profitons-en pour renforcer les liens entre généralistes, spécialistes de second recours, spécialistes hospitaliers, structures de soins, mais aussi social et médico-social », résume-t-il. 

Le généraliste compte à cet égard sur la mobilisation de tous les élus de l'Union. « Il n'y a pas d'ostracisme, tous les syndicats sont représentés au bureau. » Le Dr Calmes est entouré par deux vice-présidents de poids, les Drs Jérôme Marty et Philippe Cuq, respectivement patron de l'UFML-S et du BLOC au niveau national. « Cela ne sera pas toujours facile. Mais on arrivera à trouver un dénominateur commun pour avancer. »

Dans cette région pas épargnée par la désertification médicale, la démographie est « la mère des batailles ». Et à ses yeux, l'attractivité du secteur libéral « passe par l'accompagnement des projets pour déployer l'exercice coordonné ». Lui-même président de la CPTS du bassin de Thau, il entend faire du développement de ces pools ambulatoires une priorité. Déjà, l'URPS accompagne 80 projets de CPTS, une dynamique qu'il souhaite « amplifier » en renforçant l'« excellente » initiative de son prédécesseur : le guichet unique pour accompagner les médecins porteurs de CPTS. « Je vais embaucher des chargés de projet à cet effet », confie-t-il.

Face à la volonté de la présidente socialiste de la région, Carole Delga, de salarier en masse des médecins, le Dr Calmes met le frein. « On ne peut pas décider de créer un centre de santé avec des médecins salariés dans un territoire où les libéraux sont en souffrance ! Cela va pousser les praticiens à déplaquer. » 


Source : Le Quotidien du médecin