PAS D’ALCOOL chez les enfants et les femmes enceintes, pas plus d’un verre par jour pour les personnes âgées, deux verres par jour pour les femmes, pas plus de trois pour les hommes, pas plus de quatre verres au cours d’une soirée (si l’on ne conduit pas), en s’abstenant de toute consommation d’alcool au moins un jour par semaine : telles sont les consignes données par l’OMS pour une consommation responsable.
Après le travail.
S’assurer d’avoir toujours une réserve d’alcool à la maison pour ne jamais en manquer, boire tous les jours à chaque repas, prendre un verre systématiquement en rentrant le soir chez soi, avec la sensation de ne pas pouvoir s’en passer et se sentir fatigué le matin après un dîner « arrosé » : tout cela témoigne d’un excès de boisson. Autres signes révélateurs : la recherche d’un état second, l’habitude de prendre un verre après le travail, avec les collègues, les copains, avant de rentrer à la maison, prétexte à se retrouver entre amis mais surtout à prendre ce verre bien mérité, ou encore l’irruption dans la journée de la pensée du verre du soir, l’attente de ce verre qui se transforme peu à peu en impatience. Le Dr Isabelle Sokolow insiste sur les effets agréables et pernicieux de l’alcool qui fait écran aux soucis du quotidien et permet de se réfugier dans une bulle, loin des autres, loin des problèmes. Avec l’alcool, les personnes ont l’illusion de dire aux proches ce qu’ils n’oseraient pas dire à jeun et souvent avec une certaine agressivité.
Consommer de l’alcool pour s’endormir, pour soulager une douleur ou un chagrin est révélateur du fait que l’alcool est un « médicament psychotrope » dangereux ; la vigilance s’impose car il faudra nécessairement augmenter les doses pour obtenir le même effet.
La recherche de la solitude, loin du regard de l’autre est également un signe d’alerte, tout comme le rythme de consommation qui s’accélère et le plaisir de consommer un verre de plus en plus tôt dans la journée.
Suggérer des comportements simples.
Lorsque les patients prennent conscience du fait qu’ils ne boivent plus comme avant et qu’ils souhaitent limiter leur consommation, on peut leur suggérer d’adopter certains comportements simples, indique Isabelle Sokolow : privilégier la qualité de l’alcool plutôt que la quantité, ne jamais boire seul, mettre toujours de l’eau à table et commencer le repas par deux ou trois verres d’eau, prendre un petit en cas à 16-17 heures pour éviter l’hypoglycémie et la soif et, pourquoi pas, essayer d’arrêter de boire pendant une semaine. Pour ceux qui s’inquiètent de leur consommation, il est toujours intéressant de se rendre à une réunion des Alcooliques Anonymes ou de consulter un médecin alcoologue.
La maladie alcoolique, indique le Dr Sokolow, est une maladie émotionnelle : les émotions déclenchent une envie de boire. Il est important que les patients prennent conscience de leurs émotions. Le rôle de l’entourage est bien entendu essentiel. Faire la morale est totalement inefficace. En revanche évoquer son propre ressenti, son inquiétude, peut aider l’autre à prendre conscience de son problème.
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