Les résultats préliminaires des registres de la SFR AIR et ORA de patients traités respectivement par rituximab ou abatacept montrent une incidence globale de cancers respective de 1,2 et 1,4 cancers/100 patients/année.
Ces analyses montrent aussi que l’incidence des cancers (nouveau cancer ou récidive de cancer) chez les patients ayant des antécédents de cancer avant le début du rituximab ou de l’abatacept est environ doublée par rapport à celle des patients sans antécédent de cancer.
Cette élévation du risque de cancer a déjà été décrite avec d’autres traitements de la polyarthrite rhumatoïde, comme les traitements de fond conventionnels (méthotrexate, léflunomide), ou le rituximab dans le registre allemand RABBIT.
« Les données des registres AIR et ORA ne semblent pas montrer d’élévation du risque de cancer chez les patients traités par rituximab ou abatacept, résume le Pr Jacques-Éric Gottenberg, mais ceci doit être confirmé en continuant le suivi prospectif à plus long terme. L’autre résultat important de l’étude est de montrer qu’un antécédent de cancer représente un facteur de risque de développer à nouveau un cancer. Ceci nous incite à poursuivre notre attitude actuelle qui est de bien peser le rapport bénéfices/risques avant de prescrire un biomédicament à un patient ayant un antécédent de cancer ».
D’après un entretien avec le Pr Jacques-Éric Gottenberg, CHU de Strasbourg
(1) Gottenberg JE et al. Risque de récidive ou de nouveau cancer chez les patients ayant une PR et un antécédent de cancer, et traités par rituximab ou abatacept ????
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