De précédentes études ont montré que le cerveau des personnes obèses est plus sollicité par les images de nourriture que celui des personnes maigres et que la satisfaction est moindre à l’ingestion d’aliments chez les premiers (ce qui peut induire une gloutonnerie) que chez les autres. Des chercheurs hollandais se sont attachés à élucider les mécanismes de ces comportements.
Lors d’un repas, plusieurs hormones sont sécrétées, dont l’incrétine GLP1. Ces hormones informent le système nerveux central sur le statut nutritionnel de l’individu afin de moduler son appétit.
Une étude randomisée en double aveugle a été menée chez 20 patients porteurs d’un diabète de type 2 (DT2) : moyenne d’âge 59 ans et IMC compris entre 27 et 37.
Les patients ont été soumis à deux périodes de 12 semaines de traitement, avec soit du liraglutide, soit de l’insuline, puis à une période de 12 semaines sans traitement. L’activation des zones de satisfaction du cerveau, selon que des images de nourriture étaient présentées aux patients ou non, était enregistrée à l’IRM, immédiatement et 30 minutes après un repas standard.
Après 12 semaines de traitement, la diminution de l’HbA1c était plus importante sous liraglutide que sous insuline et la perte de poids également. Après 10 jours, et avant la perte de poids, les patients traités par liraglutide montraient, par rapport à ceux traités par insuline, une diminution de l’activation du système nerveux central (SNC) vis-à-vis des images de nourriture, notamment après un repas, dans le putamen droit et dans l’amygdale. Ces différences entre liraglutide et insuline n’étaient pas observées après 12 semaines.
En début de traitement ?
Les auteurs concluent que le liraglutide, en comparaison à l’insuline, diminue l’activation du SNC en réponse aux représentations de nourriture, mais seulement à court terme. Ils suggèrent que les agonistes GLP1, en modifiant l’activation des zones de récompense du SNC peuvent contribuer à l’induction de la perte de poids, mais seulement à l’induction car leur effet ne se poursuit pas à long terme.
Article précédent
Minimiser les risques d’hypoglyémie
Article suivant
Le dossier sécurité de la saxagliptine s’étoffe
Arrêter le prédiabète par la toile
TECOS pour la sitagliptine
Quand deux hormones valent mieux qu’une
L’intérêt d’un suivi psychologique et social
Un peu décevante dans la vraie vie
Minimiser les risques d’hypoglyémie
Les mécanismes cérébraux de la prise alimentaire
Le dossier sécurité de la saxagliptine s’étoffe
ELIXA, une première pour le lixisétamide.
Une obésité programmée
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024