En France, on estime à plus de 300 000 personnes la population de musulmans diabétiques de type 2 (DT2), dont près de 230 000 sous traitement et 180 000 observent le Ramadan.
Or le jeûne multiplie par 5 le risque d’hypoglycémie sévère et par 7,5 celui d’hyperglycémie sévère chez le DT2.
L’étude clinique randomisée ouverte et multicentrique LIRA-Ramadan a été initiée en janvier 2014 et a impliqué 343 patients DT2 (172 sous liraglutide + metformine et 171 sous sulfamide hypoglycémiant + metformine) pendant 33 semaines. L’étude a inclus des patients projetant de jeûner pendant le Ramadan (HbA1c entre 7 et 10 et IMC ≥ 20) et traités de façon stable par metformine et sulfamide hypoglycémiant à la dose maximale tolérée.
Les doses de liraglutide ont été augmentées de façon progressive sur 3 semaines, avant une période de suivi de 6 à 19 semaines, en amont du Ramadan. Le critère principal d’évaluation de l’étude était l’évolution du taux de fructosamine entre le début et la fin du Ramadan (période de 4 semaines). Les critères secondaires incluaient le nombre d’hypoglycémies confirmées durant la période du Ramadan, la réduction du taux d’ HbA1c, l’atteinte de l’objectif cible d’HbA1c inférieur à 7 % sans épisodes hypoglycémiques, ainsi que l’évolution du poids à la fin du Ramadan.
Les résultats ont montré que les patients sous metformine et liraglutide ont plus de chance d’obtenir un taux d’HbA1c inférieur à 7 % sans épisode hypoglycémique, expérimentent moins d’épisodes hypoglycémiques bien que leur taux de fructosamine ait été plus faible au début du Ramadan et présentent une perte de poids importante.
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