Prise en charge comportementale

L’intérêt d’un suivi psychologique et social

Publié le 29/06/2015
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Un eintervention comportementale même délivrée à distance est bénéfique

Un eintervention comportementale même délivrée à distance est bénéfique
Crédit photo : PHANIE

Les sujets diabétiques ont un risque augmenté de dépression. Et quand la dépression est là, l’impact sur la prise en charge de leur diabète s’en ressent. Le style de vie est difficile à modifier, le pronostic de la maladie est médiocre et le coût des traitements augmente.

Une étude rétrospective sur 392 patients a évalué l’impact d’un programme ciblé sur les patients diabétiques présentant une dépression, de l’anxiété ou un stress. Des informations leur ont été livrées à distance par téléphone ou vidéo par un médecin et un coach formés à la thérapie comportementale et cognitive (1).

La moyenne d’âge des 392 patients était de 57 ans, 52 % étaient des femmes, 36 % souffraient d’une dépression évidente. Dans 63 % des cas, le score de dépression est revenu à la normale après l’intervention. Et plus les symptômes étaient importants à l’entrée dans l’étude, plus la prise en charge a permis leur amélioration. Si cette intervention comportementale délivrée à distance s’est révélée bénéfique sur la dépression, l’angoisse et le stress, il reste à évaluer son impact sur les marqueurs du diabète.

Soutien

Dans un registre voisin, on peut citer une autre étude menée pendant 12 mois chez 129 femmes afro-américaines en situation de détresse atteintes d’un DT2 non contrôlé (2). Ces femmes ont bénéficié d’interventions sur le style de vie et d’un soutien social. À la fin de l’étude, le taux d’HbA1c était significativement corrélé aux changements de comportement que ce soit vis-à-vis de leur maladie ou dans l’observance au traitement.

Enfin, 50 vétérans américains diabétiques ont reçu des informations par téléphone sur la prise en charge de leur diabète, la gestion de leur traitement et de leur style de vie en tenant compte de leurs éventuels symptômes dépressifs (3). Au bout de 6 mois, la prise en charge de leur diabète fut significativement améliorée comme pouvaient en témoigner les taux d’HbA1c.

(1) Reena L. et al. Remotely-Delivered Behavioral Health Intervention Significantly Reduces Depression, Stress, and Anxiety in Diabetes

(2) Doyle M et al. Impact of Distress Reduction on A1c in African American Women with Uncontrolled Type 2 Diabetes: Results from EMPOWER

(3) Crowley Matthew J et al. Effectiveness of a Scalable Telemedicine Intervention for Veterans with Persistent Poor Diabetes Control

Dr Brigitte Martin

Source : Le Quotidien du Médecin: 9424