UNE ÉTUDE, la première en France sur cette question, a évalué l’évolution à l’âge adulte d’une population d’adolescents ayant consulté en centre douleur pour des douleurs musculo-squelettiques chroniques. Cent vingt-neuf adolescents vus entre 1997 et 2007 ont été recontactés 5 à 15 ans après la première consultation. Quatre-vingt-un ont accepté de répondre à un questionnaire téléphonique. Lors de la première consultation, ces jeunes étaient âgés en moyenne de 13,3 ans, leurs douleurs avaient débuté à l’âge de 11,5 ans et la durée d’évolution de ces douleurs était supérieure à 6 mois dans 60 % des cas. À l’âge adulte, 55 des 81 patients (68 %) déclarent présenter encore des douleurs chroniques. Plus de la moitié d’entre eux (55 %) ont consulté un médecin (jamais un spécialiste de la douleur) pour ces douleurs dans l’année précédente et ont pris des antalgiques (une fois ou plus par semaine pour la moitié d’entre eux, trois fois ou plus par semaine pour 23 %). La douleur est source de gêne dans les activités physiques modérées pour 56 % des patients, dans leurs relations aux autres pour 24 % d’entre eux. 20 % des patients douloureux disent avoir un mauvais état de santé. Une dizaine d’entre eux présente des troubles psychologiques. L’absentéisme au travail a été en moyenne de 9 jours au cours des 6 derniers mois. La plupart de ces adultes déclarent toutefois que le retentissement de la douleur est bien moindre qu’initialement. Aucun lien n’a été trouvé entre la persistance de la douleur et le sexe, le niveau scolaire, l’IMC, la localisation unique ou multiple des douleurs. Le seul facteur associé significativement à une meilleure évolution est le jeune âge (12,2 ans versus 13,8 ans) lors de la première consultation.
D’après un poster de A. Gallo (Paris), B. Tournaire (Paris), P. Cimerman (Paris), A-C. Chary-Tardy (Dijon) et A. Galinski (Paris)
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Normaliser le taux, mais éviter une supplémentation anarchique
Surveiller la tension artérielle en cas de prise au long cours
Un outil d’aide à la décision
La neuropathie est un élément majeur
La prescription de triptans reste marginale
Les traitements non médicamenteux se développent
Une persistance à l’âge adulte
Des conséquences immédiates et probablement à long terme
Traiter dès les premières manifestations
Mieux soigner au quotidien
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