Au petit-déjeuner

Près de deux écoliers sur trois ne boivent pas assez

Publié le 16/07/2012
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Crédit photo : PHANIE

L’ÉTUDE INITIÉE par Nestlé Waters et réalisée par l’institut européen d’expertise en physiologie sous la direction du Pr Gérard Friedlander (hôpital européen Georges-Pompidou) a porté sur 529 enfants scolarisés dans 14 établissements de Rennes et ses environs, 269 filles et 260 garçons, âgés de 9 à 11 ans (âge moyen : 9,5 ans). Il était demandé à chaque enfant de remplir un questionnaire indiquant le type et la quantité d’aliments et de boissons consommés au petit-déjeuner et, le même jour, de recueillir ses urines, à domicile, 30 minutes après le petit-déjeuner. Les questionnaires renseignés et les échantillons d’urines étaient apportés à l’école. L’évaluation a porté sur l’osmolarité urinaire, critère principal de l’étude, et sur les apports en nutriments du petit-déjeuner. Premier constat : près de 90 % des enfants prennent un petit-déjeuner, autrement dit, 10 % partent à l’école le ventre vide. Les apports hydriques totaux (eau pure, autres boissons et aliments) sont en moyenne de 314 ml pour l’ensemble de la cohorte et d’environ 460 ml pour les 477 enfants qui ont pris un petit-déjeuner. L’apport hydrique du petit-déjeuner provient essentiellement de boissons autres que l’eau. L’analyse des échantillons d’urines indique que 62,2 % des enfants, plus souvent les garçons (72 %) que les filles (51,6 %), ont une osmolarité urinaire› 800 mOsmol/kg, reflétant un déficit d’hydratation. Cette osmolarité urinaire élevée est plus fréquemment constatée chez les enfants qui ont des apports hydriques ‹ 400 ml au petit-déjeuner que chez ceux dont les apports sont supérieurs.

Cette étude reflète donc le déficit d’hydratation présent dès le début de la journée chez de nombreux écoliers et souligne la nécessité d’un apport hydrique supplémentaire avant le déjeuner. On connaît l’importance d’une hydratation adéquate pour les fonctions rénales, respiratoires et cardio-vasculaires. Des études chez l’enfant, dont les résultats devront être confirmés, suggèrent également son impact sur les fonctions cognitives, notamment sur la mémoire à court terme, ainsi que sur la maîtrise du poids.

D’après un symposium organisé par Nestlé Waters dans le cadre du congrès des sociétés médico-chirurgicales de pédiatrie, avec la participation du Pr Gérard Friedlander (hôpital européen Georges-Pompidou) et du Dr Patrick Serog (Paris).

(1) Bonnet F et coll. French children start their school day with a hydration deficit. Ann Nutr Metabolism 2012;60:257-63.

 Dr HÉLÈNE COLLIGNON

Source : Le Quotidien du Médecin: 9153