Une étude observationnelle descriptive a été réalisée auprès de parents d’enfant présentant une énurésie nocturne primaire isolée, afin de comprendre les raisons et les freins parentaux à la consultation pour énurésie.105 questionnaires, distribués dans les cabinets de médecins généralistes, ont pu être analysés. 63,8 % des parents avaient consulté un professionnel de santé (57,6 % un médecin généraliste). 82,1 % des parents consultaient à cause du retentissement de l’énurésie sur la vie de leur enfant. 75 % de ces parents estimaient que la vie sociale de leur enfant était affectée et provoquait dans 73 % des cas un trouble émotionnel ou une perte de l’estime de soi. 56,7 % des parents avaient consulté en raison du retentissement de l’énurésie sur leur vie personnelle. Dans 23,9 % des cas, la demande de consultation émanait de l’enfant.
Parmi les 36,2 % des parents n’ayant pas consulté, les freins à la consultation étaient les suivants : 62,2 % pensaient que cela passerait tout seul, 24,3 % pensaient qu’il s’agissait d’un problème psychologique et dans 13,5 % des cas, l’enfant ne voulait pas.
Les résultats de cette étude montrent bien l’impact négatif de l’énurésie et la place centrale de l’enfant qui se trouve au cœur de la décision de consultation.
Le médecin généraliste qui se trouve en première ligne dans la prise en charge doit développer l’information et sensibiliser les parents et les enfants au problème de l’énurésie.
D’après la communication de la Dr Leila Latrous (Saint Jory)
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