Harcèlement sexuel : l'Ordre réitère et encourage les victimes à porter plainte

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Publié le 21/11/2017
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Crédit photo : S. Toubon

Le conseil national de l'Ordre des médecins (CNOM) encourage de nouveau les personnes qui déclarent être victimes de harcèlement sexuel dont l'auteur serait médecin à porter plainte devant les conseils départementaux ou les chambres disciplinaires ordinales « afin que les abus soient reconnus et sanctionnés professionnellement », peut-on lire dans un communiqué.

L'Ordre a envoyé aux conseils départementaux ordinaux un rappel sur le harcèlement et les abus sexuels : « Qu'ils soient exercés par un médecin envers un membre de l'équipe de soins, un collaborateur, un étudiant ou un patient, [le harcèlement et les abus sexuels] sont définis et réprimés tant par le code pénal et le code du travail que par le code de déontologie médicale », note l'instance.

Il ajoute qu'abuser de sa fonction ou de son statut pour obtenir des faveurs sexuelles avec une personne, d'avoir des gestes indécents ou de tenir des propos à caractère sexiste sont contraires à l'éthique médicale et aux règles déontologiques.

Des questions sur la prise en charge du patient ou de ses proches

L'Ordre fait un point particulier sur les « comportements et inconduites à caractère sexiste ainsi que harcèlements et agressions sexuelles dans la relation de prise en charge médicale du patient ou de ses proches ». « En aucun cas, du fait de sa situation médicale ou sociale, le médecin ne doit pas abuser de l’ascendant naturel que lui confère son savoir », rappellent les ordinaux.

Cette communication intervient quelques jours après la publication d'une enquête d'envergure sur le sexisme et le harcèlement sexuel dans les études médicales réalisées par l'Intersyndicale nationale des internes (ISNI). 

C'est le deuxième appel du genre à être lancé par l'Ordre. Le 27 octobre, le Dr Patrick Bouet avait déjà encouragé les victimes à sauter le pas. « Nous, médecins, devons être exemplaires. Le harcèlement sexuel est intolérable et doit être quotidiennement combattu, dans le milieu médical comme ailleurs », avait déclaré le président du CNOM. Toutefois, les ordinaux précisent qu'il ne « s'agit en aucun cas de stigmatiser l'ensemble des professionnels » mais de s'engager pour lutter contre les comportements inacceptables.


Source : lequotidiendumedecin.fr