SI L’HYSTÉRECTOMIE reste le seul traitement efficace à 100 % et sans récidive pour les myomes, d’autres solutions chirurgicales plus conservatrices ou médicales existent.
Les myomes sont des tumeurs très fréquentes se développant à partir du muscle utérin et du tissu fibreux de l’utérus. Toujours bénignes, elles ne dégénèrent jamais. De 20 à 40 % des femmes de 20 à 50 ans sont concernées, mais seulement un tiers d’entre elles est symptomatique et nécessite un traitement.
De nouveaux traitements médicaux de type SPRM (Selective Progestative Receptor Modulator) comme l’ulipristal, détenteur d’une récente AMM européenne, devraient permettre de traiter ces tumeurs sans recourir à la chirurgie. Mais le recul n’est pas encore suffisant pour confirmer l’efficacité réelle du produit qui conviendrait essentiellement aux femmes nullipares.
Aux femmes qui ne désirent plus d’enfants, l’hystérectomie est le seul traitement qui garantit une efficacité à 100 % et la voie vaginale devient la technique de référence. Des solutions chirurgicales conservatrices sont néanmoins toujours possibles pour préserver une possibilité de grossesse tout en traitant le myome. La chirurgie par ablation est un traitement conservateur souvent réalisé et efficace. Pour les myomes sous-muqueux, la résection est effectuée par hystéroscopie. Pour les myomes sous-séreux, la myomectomie est réalisée par cœlioscopie. Pour les myomes interstitiels volumineux de type 3-6 selon la nouvelle classification, la myomectomie par laparotomie reste le gold standard.
Actuellement, de nouvelles techniques (embolisation, thermocoagulation) sont utilisées. Elles tendent à remplacer la chirurgie toujours invasive. La destruction des myomes par ces nouvelles techniques est la voie d’avenir ; elle peut être assistée par la cœlioscopie ou l’hystéroscopie, l’échographie ou l’IRM.
Une avancée certaine est sans aucun doute la diminution des traitements chirurgicaux. Peut-être faudrait-il traiter les myomes non symptomatiques, par des thérapeutiques peu agressives ? Encore faudrait il en connaître l’étiologie, la croissance, ce qui n’est pas le cas.
Entretiens de Bichat d’après une communication du Dr H. Marret (hôpital Bretonneau, Tours).
Article précédent
Limiter l’exposition radiologique en pédiatrie
Article suivant
Gale : peau à peau, peau à linge...
Urétrites : viser gonocoque et chlamydia
On tente de dépister le cancer broncho-pulmonaire
Limiter l’exposition radiologique en pédiatrie
Fibrome utérin : moindre recours à la chirurgie
Gale : peau à peau, peau à linge...
Brûlure oculaire : laver sur les lieux de l’accident
Crise convulsive prolongée de l’enfant : redouter l’état de mal
Comment repérer un enfant en souffrance morale
Voici les Entretiens de Bichat 2012
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024