Crise convulsive prolongée de l’enfant : redouter l’état de mal

Publié le 14/09/2012
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Crédit photo : BSIP

Les crises convulsives sont la première cause d’urgences neurologiques de l’enfant posant toujours le problème du risque de les voir se prolonger et de devenir un état de mal épileptique, qu’il s’agisse d’une première crise ou de crises survenant dans le cadre d’une épilepsie.

La grande majorité des crises convulsives de l’enfant cessent spontanément en quelques minutes ; celles qui durent plus de cinq minutes risquent d’évoluer vers un état de mal épileptique et nécessitent un traitement médicamenteux avant toute intervention des services d’urgences.

Traitement curatif immédiat.

Étant donné leur rapidité d’action et leur efficacité, les benzodiazépines sont des anticonvulsivants de première intention.

Le diazépam par voie intrarectale qui a fait la preuve de son efficacité (action en 2 minutes environ) et de sa tolérance est le traitement de choix des crises convulsives prolongées de l’enfant. Toutefois, la voie d’administration n’est pas la plus adaptée en urgence et pose des problèmes d’acceptation sociale et de représentation corporelle.

Le midazolam, administré par voie buccale, est une alternative au diazépam par voie rectale. Cette molécule a la même efficacité et la même tolérance que le diazépam mais est plus pratique à utiliser et moins problématique quant à la voie d’abord.

Une solution de midazolam pour administration buccale (présentée en seringues préremplies) vient d’obtenir une autorisation de mise sur le marché européen pour le traitement des crises convulsives aiguës prolongées chez les nourrissons à partir de 3 mois, les enfants et adolescents jusqu’à 18 ans. Son administration entre la face interne de la joue et la gencive est facile, parfaitement acceptable quel que soit le lieu de survenue ou l’âge de l’enfant. En France, la solution de midazolam buccal est disponible selon la procédure d’Autorisation temporaire d’utilisation.

Entretiens de Bichat. Session organisée par le Laboratoire Viropharma. Communication du Dr Stéphane Auvin (Service de neurologie pédiatrique et des maladies métaboliques, hôpital Robert-Debré, Paris)

Consultez le programme des Entretiens de Bichat 2012

 Dr M. F.

Source : lequotidiendumedecin.fr