CHEZ LES DIABÉTIQUES de type1 ou 2 traités par insuline, le schéma basal-bolus (insuline lente + insuline rapide aux moments des repas, selon les besoins) permet d’améliorer le contrôle glycémique et la qualité de vie, comme l’ont montré plusieurs études. Seuls des outils informatiques, en l’occurrence le logiciel Diabéo, permet au patient de calculer les doses d’insuline requises, en fonction des chiffres de glycémie, mais aussi de nombreux autres paramètres (alimentation, activité physique…).
Le logiciel Diabéo est compatible avec de nombreux smartphones Apple ou Androïd. Sur l’iPhone, l’application Diabéo pourra être utilisée avec iBGStar, lecteur de glycémie connectable à ce téléphone.
Mais ce projet, issu d’un partenariat entre Sanofi, Voluntis (fabricant de logiciels) et le CERITD (Centre d’Étude et de Recherche pour l’Intensification du Traitement du Diabète), va plus loin, en permettant un lien constant avec l’équipe soignante. « En effet, souligne le Dr Guillaume Charpentier, (CH Sud Francilien, Corbeil), l’autonomie procurée aux malades ne peut s’imaginer sans un contrôle constant des ajustements effectués ». Dans cet objectif, Diabéo permet un renforcement du lien avec le médecin référent et/ou son équipe soignante grâce à la télétransmission automatique des résultats et comprend une plateforme protocolisée de télésuivi destinée aux infirmiers en diabétologie.
L’étude TÉLÉSAGE.
Plusieurs études, et notamment TÉLÉDIAB 1, ont montré le bénéfice d’une telle approche : chez 180 diabétiques de type 1 mal équilibrés, suivis entre 2007 et 2009, le fait de bénéficier de Diabéo et d’un suivi téléphonique, permet de diminuer le taux d’HbA1c de 0,9 % en 6 mois, par rapport au groupe témoin. L’étude TÉLÉSAGE a pour objectif de compléter ces démonstrations. Comme le souligne le Pr Éric Renard (Montpellier), elle doit inclure 700 diabétiques de type 1 ou 2 traités par insuline (schéma basal-bolus par multi-injections ou pompe) ; elle permettra d’affiner encore la prise en charge, en confirmant les bénéfices de la télémédecine sur le contrôle glycémique mais aussi sur divers paramètres médicoéconomiques.
Les patients seront répartis en trois groupes : dans le groupe contrôle, les patients ne seront pas équipés par la solution Diabéo et effectueront leur autosurveillance sur un carnet papier. Les patients des groupes 2 et 3 seront équipés du système Diabéo ; dans le groupe 2, ils bénéficieront en outre d’un télésuivi optionnel par le médecin investigateur alors que, dans le groupe 3, le télésuivi sera organisé avec des infirmiers formés en télédiabétologie, sous la responsabilité du médecin investigateur.
L’évolution du taux d’HbA1c sera bien sûr le critère de jugement principal mais on mesurera aussi l’impact du télésuivi sur la consommation d’actes et d’insuline, sur la satisfaction des malades et des médecins. « Une initiative qui, conclut Claire Viguier-Petit, Directeur des Opérations Diabète, s’inscrit dans la démarche de prise en charge globale du diabète adoptée par SANOFI : développement de nouvelles options thérapeutiques, études médicoéconomiques, proximité avec tous les acteurs de santé impliqués. »
Conférence de presse organisée par SANOFI-France
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