Lixisénatide

Les nouveaux enseignements du programme GetGoal

Publié le 25/04/2013
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LA PREMIÈRE étude, GetGoal L (R. Aronson et al.), a inclus 493 diabétiques de type 2 mal équilibrés par l’association insuline basale ± metformine. Le diabète était diagnostiqué depuis 12,5 ans en moyenne, les patients recevant 55 U/jour en moyenne d’insuline basale (glargine dans 50 % des cas ; NPH 40 % ; detemir 9 % ; premix 2 %). Après randomisation 2/1, ces patients ont reçu soit du lixisénatide (20 µg chaque matin), soit un placebo, pendant 24 semaines. Le lixisénatide diminue de 0,36 % (p ‹ 0,001) le taux d’HbA1c, de 3,81 mmol/l (p ‹ 0,0001) la glycémie deux heures après un petit-déjeuner standardisé et de 1,28 kg le poids (28 % versus 12 %, p ‹ 0,0001). En sachant qu’à l’inclusion le taux d’HbA1c était à 8,4 % et l’IMC à 32,1 kg/m2.

De plus le lixisénatide a permis de réduire les doses d’insuline utilisées : – 5,6 % versus – 1,9 U/j, (p = 0,012).

L’incidence des effets indésirables (EI) est comparable dans les deux groupes (73,5 % versus 68,3 %), notamment pour les EI graves (3,7 % versus 4,2 %). De même pour les arrêts de traitement pour EI (7,8 % versus 4,8 %). Enfin les EI, principalement digestifs, ont tendance à disparaître avec le temps.

Les sujets âgés et très âgés (SA et STA).

Pour sa part, D. Raccah et coll. ont analysé les résultats concernant 612 SA (≥ 65 ans) inclus dans 6 essais de phase III randomisés, dont 59 sujets très âgés (≥75 ans). Soit un total de 567,9 patients-années (58,3 pour les STA). Les résultats sont très clairs : l’efficacité est tout à fait comparable et significative dans toutes les tranches d’âge (< 65 ans,› 65 ans,› 75 ans). Surtout, il en va de même pour les effets indésirables (69, 72 et 73 %, respectivement), notamment digestifs (41, 43 et 46 %). Enfin, l’incidence des hypoglycémies symptomatiques était elle aussi comparable, dépendant des traitements associés.

 Dr ALAIN MARIÉ

Source : Le Quotidien du Médecin: 9237