Rectocolite hémorragique

Coordonner l’éducation thérapeutique

Publié le 15/09/2014
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Crédit photo : PHANIE

Dans le cadre de son projet d’éducation thérapeutique pour les MICI (maladie de Crohn et rectocolite hémorragique), l’Unité de Gastro-entérologie consacre ainsi, une fois par mois, une journée entière à l’éducation thérapeutique. Celle-ci est plus particulièrement proposée aux patients qui entrent dans la maladie, à un tournant de leur RCH, quand une décision thérapeutique doit être prise, en cas de problème d’observance ou de toute autre difficulté, identifiée à temps pour qu’elle puisse être “détricotée “

Une éducatrice, ici aide-soignante ou infirmière, formée à l’éducation thérapeutique en matière de MICI, rencontre une première fois le patient avec son médecin (hospitalier) pour se familiariser avec la problématique. Un entretien d’une heure, suivi d’un rendez-vous d’une heure encore, avec l’éducatrice toujours, individuel, où l’annonce du diagnostic, le changement de traitement, etc., sont analysés dans l’univers du patient, à la lumière de ses croyances et incertitudes. Un questionnaire est préalablement soumis au patient sur ses attentes et des rencontres sont programmées le jour même, avec une diététicienne, un tabacologue, un psychologue et/ou un sophrologue. L’hôpital leur propose même, gratuitement, un suivi au long cours avec ces intervenants si cela est nécessaire. En fonction du problème à l’origine de l’inclusion dans le programme, d’autres rendez-vous peuvent être donnés, avec l’éducatrice uniquement, en cas de défaut d’observance par exemple.

Le rôle de l’ARS

Les recommandations de l’Agence Régionale de Santé et le protocole national EduMICI* vont dans le même sens et consacrent le lien éducatrice-patient.

Les éventuels bénéfices de cette démarche font actuellement l’objet d’une évaluation nationale, obligatoire dans le cadre du protocole d’éducation thérapeutique EduMICI. Elle est de plus, au sein de l’Unité du GHI, plus précisément ciblée en fonction de l’objectif fixé pour un patient donné et de sa progression (amélioration de l’observance par exemple ou mise sous anti-TNFα), pour plus de réactivité dans l’amélioration de sa prise à charge… et de celle des personnes relevant de la même problématique. « D’ores et déjà, se réjouit le Dr Poupardin, nous avons notamment constaté que, à la faveur de la multiplication des rencontres et des échanges, une grossesse d’une femme souffrant de MICI se déroulait dans de meilleures conditions ».

Avec le Dr Cécile Poupardin*, gastro-entérologue au Groupe Hospitalier Intercommunal (GHI) Le Raincy-Montfermeil

* Liens d’intérêt : aucun

Dr Brigitte Blond

Source : Le Quotidien du Médecin: 9348