Les étiologies des atteintes péricardiques sont très variées. Dans les pays développés, la majorité des péricardites sont d’origine virale, alors que dans les pays en voie de développement, la tuberculose est la cause prédominante. À noter toutefois dans les pays occidentaux l’émergence de causes traumatiques, liées aux gestes interventionnels.
Le diagnostic de péricardite aiguë, suspecté sur des signes cliniques et ECG, conduit à réaliser chez tous les patients une échographie transthoracique, une radiographie pulmonaire et un bilan biologique comprenant des marqueurs de l’inflammation comme la C réactive protéine, et des marqueurs de souffrance myocardique (troponine ou CK). Comme l’a souligné le Pr Pascal Guéret (France), l’échographie transthoracique permet la détection et la semi-quantification de l’épanchement. Associée au Doppler, elle évalue la tolérance hémodynamique. Enfin, elle recherche une dysfonction ventriculaire.
AINS en l’absence de facteurs de risque
Dans les pays à faible prévalence de tuberculose, le bilan étiologique n’est pas systématique. Les experts recommandent de trier les patients en fonction de la présence ou non de signes évoquant une pathologie sous-jacente quelle qu’elle soit (maladie auto-immune, cancer, traumatisme, prise de certains médicaments…) et/ou de facteurs de mauvais pronostic. Ces derniers sont classés en mineurs (myopéricardite, immunosuppression, traumatisme, anticoagulation orale) ou majeurs (fièvre› 38 °C, développement subaigu, épanchement important, tamponnade, mauvaise réponse aux anti-inflammatoires non stéroïdiens [AINS] pris au moins une semaine).
Chez les patients sans facteurs de risque d’étiologie particulière ni signe de mauvais pronostic, un traitement empirique par AINS est envisagé. Le suivi en ambulatoire est poursuivi en cas de bonne réponse aux anti-inflammatoires, évaluée après une semaine de traitement.
Dans tous les autres cas, une hospitalisation avec bilan étiologique s’impose.
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