Sclérose en plaques

Des recommandations se préparent

Publié le 17/10/2012
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Crédit photo : S TOUBON

L’APPROCHE de la sclérose en plaques (SEP) a radicalement changé au cours de ces vingt dernières années, notamment dans le domaine de la prise en charge symptomatique. « L’objectif de notre colloque de ce 17 octobre est de constituer un groupe d’experts et d’initier une dynamique permettant de publier des recommandations, si possible labellisées par la HAS. Ce thème a été choisi car en France rien n’a été écrit sur ce thème depuis une quinzaine d’années, contrairement au Canada ou à l’Angleterre », indique le Pr Marque. La SEP est une affection susceptible de toucher toutes les zones du système nerveux central, qui se caractérise par une multiplicité de symptômes touchant la plupart des fonctions de l’organisme, accompagnée d’une grande fatigabilité. La prise en charge doit forcément être individualisée… Le réentrainement et l’exercice physique tiennent aujourd’hui une place majeure dans la prise en charge de ces malades, alors que pendant longtemps, la SEP était la grande oubliée de la médecine physique et de réadaptation. Longtemps, l’idée qu’il ne fallait pas rééduquer les patients juste après une poussée, est restée ancrée dans l’esprit des thérapeutes. Autres changements notoires, les traitements de la spasticité se sont diversifiés : la toxine botulique, les pompes à baclofène, la chirurgie fonctionnelle constituent un arsenal thérapeutique qui permet de proposer un traitement adapté à tous les patients. De vieux traitements qui avaient quasiment disparu, comme la neurolyse chimique des branches du nerf obturateur, refont surface. De même, de nouveaux médicaments de la fatigabilité, tel que la fampridine sont prochainement attendus. Enfin, la prise en charge des troubles vésico sphinctériens a beaucoup évolué et mérite également une mise au point : quels sont les risques de retentissement de ces symptômes sur le haut appareil rénal ? Comment organiser les soins ? Ce sont à toutes ces questions que devront répondre les experts afin de définir clairement la place de chacune de ces approches.

D’après un entretien avec le Pr Philippe Marque (CHU Toulouse).

 Dr NATHALIE SZAPIRO

Source : Le Quotidien du Médecin: 9176