Comment les pneumologues doivent-ils intégrer l’e-cigarette dans la prise en charge des fumeurs ?
La première chose à rappeler est que la e-cigarette n’est pas un médicament mais un produit de consommation particulier. Le rôle du médecin n’est donc pas de prescrire ce produit mais d’accompagner les fumeurs qui souhaitent y avoir recours.
Quel est le rôle du médecin face aux patients fumeurs qui ne sont pas encore des usagers réguliers de la cigarette électronique ?
Si le patient estime qu’il ne peut pas arrêter avec les méthodes classiques, qui restent la référence, le pneumologue se doit de l’encourager et non le décourager à passer à l’e-cigarette, qui reste infiniment moins dangereuse que la cigarette. Il faut toutefois bien ajuster les doses nécessaires de nicotine : en effet, comme pour les substituts nicotiniques, les patients ont tendance à prendre des doses trop faibles au départ.
Dans ce cas, le pneumologue ne s’engage pas véritablement dans une démarche d’aide à l’arrêt mais de réduction des risques, qui a tout son intérêt, en particulier pour les patients BPCO.
Et concernant les patients qui sont déjà passés au « vapotage » mais sans renoncer pour autant à la cigarette ?
Il s’agit des patients qui font « moitié-moitié ». C’est une situation qu’on rencontre déjà chez ceux qui acceptent de mettre un patch, tout en continuant à fumer. Là, le rôle du médecin est d’essayer de passer à un vapotage exclusif dans un premier temps. Dans cette phase, on peut aussi prescrire des substituts nicotiniques : ils ne sont pas incompatibles avec la e-cigarette… Mais, encore une fois, on veillera à délivrer des doses suffisantes de nicotine. Quand le patient aura quatre semaines d’arrêt complet du tabac derrière lui, on pourra envisager de diminuer les doses de nicotine et engager le patient dans une démarche d’arrêt de la e-cigarette.
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