Apparues en 2001, ces recommandations internationales sont actualisées de manière régulière. « D’importants changements ont eu lieu en 2011, notamment sur la classification et les recommandations thérapeutiques. Au lieu de se baser essentiellement sur le VEMS, il a été décidé de se baser à la fois sur le VEMS, l’historique d’exacerbations et les symptômes (dyspnée et/ou impact global de la maladie). En soi, la prise en compte de ces critères est une excellente chose, même si les modalités choisies (outils d’évaluation, seuils de scores…) sont discutées. Selon ces recommandations, pour être considéré comme à haut risque (d’exacerbations) et justifier ainsi d’une corticothérapie inhalée, il faut avoir soit un VEMS inférieur à 50 %, soit un historique d’exacerbations de plus de deux épisodes par an », indique le Pr Roche. Ceci correspond à un élargissement assez net des indications de corticothérapie inhalée. « On se retrouve avec des indications plus larges qui ne correspondent plus aux AMM (qui exigent les deux critères). Et de l’avis de beaucoup d’experts, cette évolution n’est pas justifiée par les données scientifiques actuellement disponibles. Il y a simplement un changement dans l’interprétation des données existantes et des amplitudes d’amélioration qui étaient considérées auparavant comme non cliniquement pertinentes sont maintenant jugées satisfaisantes », indique le Pr Roche.
Depuis 2011, une demi-douzaine de cohortes ont été analysées pour mesurer l’impact de cette nouvelle classification, sans que des enseignements probants puissent en être tirés, en termes d’indications thérapeutiques. « Pour l’heure, la SPLF poursuit donc sa réflexion pour savoir dans quel sens faire évoluer ses propres recommandations ».
Entretien avec le Pr Nicolas Roche, service de pneumologie et de soins intensifs respiratoires, hôpital Cochin, site du Val de Grâce.
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« il semble assez peu probable que les recommandations du groupe Gold soient adoptées telles quelles «
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