Fibrillation atriale

Les données à un an du registre PREFER in AF

Publié le 06/10/2014
Article réservé aux abonnés

Cause majeure d’accident vasculaire cérébral (un sur cinq lui est imputable), la Fibrillation atriale (FA) est en augmentation constante. En France, sa prévalence est estimée entre 600 000 et 1 000 000 de cas.

Le traitement antithrombotique a évolué au cours de ces dernières années et le registre PREFER in AF a été mis en place par Daiichi Sankyo afin de recueillir dans les conditions de la vie réelle des données précises sur les patients et les modalités de leur prise en charge. Ce registre a inclus 7 243 patients souffrant de FA dans 461 centres de 7 pays européens (Allemagne, Autriche, Espagne, France, Italie, Royaume-Uni et Suisse).

Les données à un an (1) qui portent sur le suivi de 6 412 patients, donnent un éclairage intéressant sur l’évolution de la prise en charge de la FA en pratique clinique, suite à l’actualisation des recommandations édictées par la Société européenne de cardiologie en 2012.

La majorité des patients en FA reçoivent des anticoagulants oraux (82,3 % à la visite initiale et 80 % à un an). La proportion des sujets traités par anticoagulants oraux directs a plus que doublé, passant de 6,1 % à 12,6 % et celle des patients recevant des AVK a diminué de 66,3 % à 61,8 %. Une évolution qui souligne l’adoption progressive des nouvelles recommandations dans la vraie vie. Les plaintes ayant motivé le passage d’un AVK vers un anticoagulant direct ont également été analysées dans ce registre. Comparativement aux patients ayant poursuivi l’AVK (n = 2 102), ceux ayant changé pour un anticoagulant direct (n = 213) rapportent plus de problème de mobilité (13,3 % versus 7,3 %), d’ajustement de doses (9,8 % versus 5,4 %) ou encore de douleurs ou d’hématomes (8,5 % versus 5,1 %).

Le registre a été prolongé et inclut désormais deux pays supplémentaires, Belgique et Pays-Bas.

Interrelation dose-activité anti-Xa et événements cliniques

Une sous-analyse de l’étude ENGAGE AF-TIMI 48 (2) a évalué la corrélation entre la dose et les concentrations circulantes d’edoxaban, l’activité anti-Xa et les événements thrombotiques et hémorragiques chez des patients en FA non valvulaire. Elle confirme l’intérêt de la stratégie d’adaptation de doses adoptée dans l’étude ENGAGE-AF, qui a permis chez les sujets à risque de réduire le risque d’événements hémorragiques sans accroître celui d’accident thrombotique.

(1) Poster 6 266. LM Rincon et al.

(2) Clinical trial update. Communication de C. Ruff ( Boston)

Dr Isabelle Hoppenot

Source : Le Quotidien du Médecin: 9354