En matière de santé et de soins, internet offre de multiples possibilités : accès facile à des informations, à des forums de discussion avec des médecins ou d’autres internautes ; support émotionnel (groupes d’entraides en ligne, coaching) ; jeux (stimulation, exercices d’entraînement) ; ou encore achat de médicaments en ligne.
Dans la gestion des maladies chroniques, l’investissement du patient, essentielle à moyen et long terme, peut être facilité par ces nouvelles technologies à condition de bien prendre en compte leur compréhension par les patients, leurs besoins ainsi que la complexité des relations avec les soignants.
Qu’en est-il chez les sujets ayant une maladie cardiovasculaire ? Une étude menée sur 1 000 personnes (68 % d’hommes âgés en moyenne de 66 ans) en Allemagne a montré que 22 % utilisaient internet pour s’informer sur leur maladie. La proportion était d’autant plus élevée que les sujets étaient plus jeunes et plus diplômés. Parmi les avantages déclarés : l’accessibilité 24 heures/24, la gratuité et l’anonymat. 30 % des utilisateurs ont déclaré avoir modifié leur comportement vis-à-vis de leur santé suite aux informations obtenues par ce biais.
Est-ce sans danger ? Seul un sujet sur 4 fait preuve d’un certain recul par rapport aux données trouvées sur internet alors que de nombreux sites donnent des informations incomplètes voire erronées. Il faut donc inciter les patients à avoir un regard plus critique envers différents sites et les orienter vers les sites de qualité.
Les groupes de support en ligne semblent avoir un impact positif pour les patients et leur famille et, comme certaines applications pour « smartphones », peuvent être « prescrits » par les praticiens.
Les réseaux sociaux jouent bien sûr un rôle majeur, en particulier lors de la recherche d’un support émotionnel. Avec quel impact ? Les programmes visant une perte de poids font preuve d’une efficacité, certes modeste, dans un peu plus de la moitié des cas. Les résultats sont en revanche presque toujours négatifs en ce qui concerne la pratique d’une activité physique, sauf dans des contextes spécifiques (hypertension artérielle par exemple) ou lorsque des contacts dans la vraie vie naissent de ces liens virtuels.
Ces nouvelles technologies, dont l’impact doit être plus amplement évalué, offrent donc de réelles opportunités pour des stratégies interventionnelles.
D’après les communications des Drs Anna Stromberg (Suède) et Tini Jaarsma (Suède)
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