Une obligation triennale

Le DPC est sur les rails

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Publié le 24/01/2019
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Crédit photo : Phanie

« Certes, le train a pris du temps à être mis sur les rails. Aujourd’hui, c’est le cas et il avance. Pas toujours à la vitesse que nous aimerions mais il suit sa route. Et il est important que chacun monte à bord » : le Dr Mathieu Larousse use volontiers de la métaphore ferroviaire pour parler de la mise en œuvre du Développement professionnel continu (DPC). Et il se félicite du chemin parcouru, les premiers pas du DPC ayant été assez chaotiques. « Mais aujourd’hui, tout est réuni pour que les pneumologues libéraux et hospitaliers puissent faire des actions de formation continue et d’évaluation des pratiques professionnelles », indique ce médecin, qui préside l’organisme PneumODPC.

Pour les hospitaliers, les actions de DPC sont organisées via des conventions passées entre leurs hôpitaux et les organismes de DPC. De leur côté, les libéraux doivent ouvrir un compte sur le site de l'Agence nationale du DPC dédié à tous les professionnels de santé (1). Une fois inscrits, ils peuvent eux aussi choisir des actions proposées par des organismes agréés, notamment PneumODPC, organisme mis en place par le Conseil national de pneumologie. Les actions sont variées. « On peut d’abord participer à l’Observatoire français des pathologies du sommeil ou à des réunions de cancérologie thoracique. Prochainement, on va aussi mettre en place un programme de réunions collégiales sur l’asthme sévère », explique le Dr Larousse. Sinon, chaque congrès de pneumologie propose en général des actions de DPC.

« Aujourd’hui, tous les médecins ont l’obligation de faire au moins 3 DPC en 3 ans, ajoute le spécialiste. Pour remplir cette obligation, c’est assez simple. Il suffit par exemple, pour un pneumologue, de participer lors du congrès CPLF aux 3 heures de formation continue des cours de perfectionnement qui ont lieu le vendredi matin (avant l’ouverture du congrès), en s’étant préalablement inscrit sur mondpc.fr ».

Le Dr Larousse souligne l’importance de respecter ses obligations en matière de DPC. « Ne pas le faire est aujourd’hui considéré comme une faute professionnelle ; et on commence à voir émerger une jurisprudence en la matière, avec notamment la condamnation de deux anesthésistes qui n’avaient pas respecté leurs obligations dans ce domaine, indique-t-il. Il faut vraiment que les tous les pneumologues s’engagent pleinement dans le DPC qui, on peut le penser, n’est qu’une première étape vers la recertification des médecins ».

Entretien avec le Dr Mathieu Larousse, président de PneumoDPC
(1) mondpc.fr

Antoine Dalat

Source : Le Quotidien du médecin: 9718