Tiers payant : la Mutualité ne digère pas le « flux unique de paiement » piloté par la CNAM

Publié le 20/03/2015

Crédit photo : S. TOUBON

Rien ne va plus sur le tiers payant. La Mutualité française exprime sa colère après l’adoption d’un amendement du gouvernement au projet de loi de santé précisant les modalités de la généralisation de la dispense d’avance de frais. Cet article confie désormais à l’assurance-maladie le « pilotage du déploiement et de l’application » du tiers payant.

La Mutualité, qui fédère la quasi-totalité des mutuelles santé, estime que l’amendement adopté en l’état par la commission des affaires sociales de l’Assemblée Nationale, « met en péril » cette réforme. « Le tiers payant ne peut pas se faire sans les complémentaires », s’exclame ce vendredi le président de la FNMF, Étienne Caniard, dans un entretien à l’AFIM (lettre mutualiste).

Un seul clic mais deux financeurs

Mis en avant par le gouvernement, le nouveau « flux unique » de règlement, géré par l’assurance-maladie, ne passe pas. « Sa seule finalité est le ralliement des syndicats de médecins, en particulier des généralistes, au principe de la dispense d’avance de frais », affirme Étienne Caniard.

Selon le patron de la FNMF, il est indispensable de préserver « l’intervention de deux financeurs pour les dépenses de santé » : « L’assurance-maladie obligatoire n’a ni le pouvoir, ni la légitimité, ni la possibilité de s’engager à la place des complémentaires. Chaque financeur doit être responsable de ses engagements », ajoute Étienne Caniard.

Selon la Mutualité, « la seule solution envisageable est une facturation en un seul clic du médecin permettant, grâce à l’éclatement des flux, le paiement simultané des deux financeurs ».

Ch. G.

Source : lequotidiendumedecin.fr
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