Le C à 30 euros minimum ? Les revendications tarifaires des médecins font tousser les patients

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Publié le 02/09/2015

Crédit photo : Phanie

La surenchère des syndicats de médecins libéraux au sujet de la revalorisation de la consultation, et plus particulièrement la revendication de la CSMF d’une consultation à 30 euros minimum n’est pas passée inaperçue chez les patients. « Allez voir un médecin en France ne devrait pas être à moins de 30 euros », a lancé le Dr Jean-Paul Ortiz, patron de la Confédération.

« Personne ne disconvient qu’il faut améliorer la situation des médecins mais demander 30 % d’augmentation de l’acte n’est pas la bonne méthode, déclare ce mercredi au « Quotidien » Christian Saout, secrétaire général délégué du Collectif interassociatif sur la santé (CISS). Nous avons une préférence pour les forfaits qui sont gagés sur des critères de santé publique. »

La « médecine de grand-papa »

Plutôt qu’une course au tarif de l’acte, il faudrait, estime l’ancien patron des patients, augmenter la part de rémunération forfaitaire afin de valoriser la coordination en médecine ambulatoire, « défi majeur » des années à venir.

Mais la CSMF a expliqué qu’elle n’était « pas favorable au développement des forfaits pour rémunérer les soins » et continuait de privilégier le paiement à l’acte, « cœur du métier de médecin ». Le syndicat appelle de se vœux une « profonde refondation tarifaire » avec une nouvelle classification des consultations permettant de valoriser l’expertise du médecin et le temps passé.

« Nous avons mené une enquête, le paiement à l’acte est plébiscité par la profession », confie le Dr Éric Henry, président du SML, qui a présenté ce mercredi son programme de campagne.

Selon Christian Saout, la posture des syndicats de médecins s’explique par la campagne aux URPS. « Ils vont dans le sens de leur électorat. Ce qui est triste dans la revendication uniquement centrée sur l’acte, c’est la défense de la médecine grand-papa ! »


Source : lequotidiendumedecin.fr
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