Les anévrismes artériels constituent la troisième cause de mortalité cardio-vasculaire dans les pays industrialisés. En dépit de progrès incontestables, le pronostic de l’anévrisme de l’aorte abdominale (AAA) reste très sombre en cas de rupture, avec une mortalité de l’ordre de 80 à 90 %, alors que la mortalité opératoire n’est que de 5 % environ.
Les séries de dépistage échocardiographiques publiées sont monocentriques. Leurs analyses sont de ce fait grevées de différences portant sur les populations étudiées, les définitions de l’anévrisme et les techniques d’examen.
L’étude Trans-Thoracique et Anévrismes de l’Aorte Abdominale (E2T3A), proposait à tous les cardiologues, sur une courte période, de mesurer l’aorte abdominale de tous leurs patients de plus de 65 ans vus pour échocardiographie. 3,6 % d’anévrismes ont été observés chez 1 400 patients dont 1 % était connu. Parmi les marqueurs mis en évidence, l’âge, les antécédents familiaux et le tabagisme, mais aussi, fait nouveau, la taille de l’aorte ascendante. Sa mesure permettrait un excellent rendement médico-économique du dépistage, soulignent les auteurs. La Haute Autorité de Santé (HAS) devrait prochainement décider des modalités de dépistage.
D’après la communication du Dr Serge Kownator (Thionville).
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