La prévalence de la fibrillation atriale (FA) augmente rapidement avec l’âge : alors qu’elle n’est que de 0,5 % entre 40 et 50 ans, elle atteint 5 à 15 % à 80 ans. Et même 17,8 % chez les plus de 85 ans dans la Rotterdam Study. Le traitement de la FA chez le sujet âgé nécessite une bonne évaluation des risques AVC thrombotique et hémorragique. Si l’INR ne peut être optimal sous anticoagulant, un traitement antiagrégant doit être envisagé. Pour mémoire, le score unifié de risque thromboembolique, CHADS2-VASc, très utile chez les sujets ayant un score CHADS2 intermédiaire, attribue deux points supplémentaires au-delà de 75 ans (BF Gage et coll.). Son pendant côté hémorragique, HAS-BLED, inclut également l’âge (supérieur à 65 ans) dans sa grille de notation, à la lettre E comme Elderly.
Paradoxe, après un accident hémorragique grave sous AVK, les médecins réduisent significativement la prescription d’anticoagulants… alors qu’après un AVC ischémique chez un patient en FA non traité par AVK, ils ne modifient pas leurs pratiques (N. Choudhry et coll.) ! Au total, ce traitement n’est prescrit que chez la moitié des patients qui ont une FA et qui sont considérés comme de bons candidats. Pourtant, des essais contrôlés randomisés ont montré que le traitement par anticoagulant oral réduit le risque d’accident vasculaire cérébral de65 %.
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