Pour prévenir l’hypoglycémie

Concentrer la glargine

Publié le 21/10/2013
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EN COMMENTANT les résultats de l’insuline glargine fortement concentrée (U300), le Pr Serge Halimi (Grenoble) a rappelé les progrès attendus en matière d’insulinothérapie : des courbes d’insulinémie plus plates, stables et prolongées ; un contrôle glycémique couvrant tout le nycthémère, avec moins d’hypoglycémies ; une seule injection quotidienne, avec une flexibilité de l’heure d’injection. Ces attentes justifient l’attention portée aux insulines concentrées, la forte concentration semblant expliquer une libération plus graduelle et prolongée. Les premiers résultats publiés sur la glargine U300 étant à ce titre plus qu’encourageants.

Deux études, l’une allemande (T. Jax et al), l’autre japonaise (M. Shiramoto et al) confirment que l’U300, à deux posologies (0,4 et 0,6 U/kg), par rapport à l’U100 (0,4 U/kg), améliore le profil pharmacinétique et pharmacodynamique en écrêtant la petite « bosse » d’insulinémie dans les premières heures suivant l’injection et en prolongeant la durée du contrôle glycémique (environ 19 heures versus 12,5 heures).

Deux études Edition-1 (chez des diabétiques de type 2 prétraités par insuline) et 2 (diabétiques de type 2 n’ayant pas reçu d’insuline auparavant) semblent montrer que ces caractéristiques pharmacologiques de l’U300 s’accompagnent d’une meilleure tolérance, pour une efficacité comparable.

En particulier Edition-1 (M.C. Riddle, États-Unis) portant sur 807 patients montre que l’U300 est aussi efficace que l’U100 sur le taux d’HbA1c et sur tous les paramètres glycémiques étudiés (glycémie à jeun, profils glycémiques), sur une durée de 6 mois (pendant l’essai les patients pouvaient recevoir, si nécessaire, des bolus d’insuline mais pas d’antidiabétique oral autre que la metformine). Mais le fait important est que l’U300 entraîne significativement moins d’hypoglycémies sévères ou confirmées : 33,7 % versus 45 % (RR : 0,75 ; IC 95 % : 0,63-0,89, p = 0,001), soit une diminution de 25 % des hypoglycémies.

D’après une conférence de presse organisée par Sanofi-Diabète.

 Dr ALAIN MARIÉ

Source : Le Quotidien du Médecin: 9273