LA REPRISE RAPIDE de l’activité professionnelle après un accident cardiaque contribue à la guérison des patients. Elle peut aujourd’hui être sérieusement envisagée dans le mois qui suit la sortie de l’unité de soins intensifs, dans la mesure où les séquelles myocardiques sont peu étendues du fait d’une revascularisation précoce. En pratique, des progrès sont toutefois encore à faire pour le maintien dans l’emploi (70 %) et les délais de reprise (3 mois). Alors que l’on pourrait s’attendre à des freins purement médicaux et cardiologiques (20 %), les facteurs psychologiques (syndrome dépressif…), professionnels (proximité de la retraite, métiers pénibles peu motivants ou mal rémunérés, conflits…) et socio-économiques (niveau socioculturel…) prennent largement le dessus. C’est en cela que la réadaptation cardiaque, associant entraînement physique, information, éducation, thérapeutique et prise en charge des facteurs de risque, s’emploie aussi à améliorer le pronostic de reprise. Les échanges et la communication entre spécialistes, cardiologues rééducateurs et médecins du travail sont également garants du succès.
L’évolution clinique, l’absence de récidive ischémique, de signes d’insuffisance cardiaque ou d’arythmie ventriculaire sévère, le niveau de capacité fonctionnelle, la qualité de la fonction ventriculaire gauche systolique permettent d’établir le niveau de risque. C’est sur la base d’un dossier médical bien documenté que le médecin du travail pourra étayer son avis en confrontant l’état de santé du salarié à ce qu’il connaît de la pénibilité du poste de travail et le cas échéant proposer une activité professionnelle dont les contraintes sont en rapport la capacité résiduelle. D’où l’intérêt majeur de la visite de préreprise, qui permettra entre autres de se préparer à une reprise du travail en douceur.
D’après la communication du Dr Marie-Claire d’Agrosa-Boiteux, Durtol.
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