LES STIMULATEURS et défibrillateurs implantés ne font pas toujours la différence entre des signaux émis par le cœur et d’autres signaux extracorporels de faible amplitude. Le risque de ces interférences électromagnétiques : des réponses inappropriées (inhibition ou excès de stimulation) sur les rythmes cardiaques. Les conséquences cliniques vont dépendre alors du degré de stimulodépendance des porteurs. Ces derniers se voient classiquement interdire l’accès aux transformateurs électriques de quartier, les clôtures électriques, les téléphones mobiles à moins de 15 cm, ou 30 cm si la puissance est supérieure à 3 watts, les allumages de voiture, les perceuses et tournevis électriques (30 cm), les routeurs Wi-Fi (5 à 15 cm) etc.
Dans une entreprise, c’est donc un risque potentiellement fréquent et qui relève de la vigilance de l’employeur. Le document unique qui l’oblige à évaluer le niveau de risque permet également au médecin du travail d’apprécier les contre-indications éventuelles. Il n’en demeure pas moins que l’absence de clarté de la réglementation quant aux limites d’exposition des interférences électromagnétiques ne lui rend pas la tâche facile pour émettre son avis d’aptitude. Il pourra s’appuyer également sur la cartographie des champs électromagnétiques dans l’environnement de travail du salarié et des données éventuelles de la surveillance télémétrique des stimulateurs. Enfin, l’avis éclairé du médecin implanteur et les conseils du fabricant sont essentiels et contribuent à orienter sa décision.
D’après la communication du Dr Dominique Lamaison, CHU de Clermont-Ferrand.
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