Rhumatismes inflammatoires

Anti-TNF : pas d’excès !

Publié le 10/12/2012
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Entre 2007 et 2009 quels sont les facteurs ayant conduit, ou non, à la prescription d’anti-TNF alpha ? Cent deux médecins rhumatologues, internistes, pédiatres, libéraux ou hospitaliers, ont inclus 543 PR, 287 spondylarthrites ankylosantes (SpA), 53 arthrites juvéniles idiopathiques (AJI). Tous les patients, naïfs de biothérapie, avaient les critères de rhumatisme inflammatoire actif pouvant justifier la mise sous anti-TNF alpha : DAS28 › 3,2 malgré le méthotrexate pour les PR, BASDAI ≥ 4 malgré les AINS pour les SpA, échec du méthotrexate pour les AJI.

Parmi les patients ayant des données complètes disponibles, 28,8 % des PR, 47,4 % des SPA et 92,9 % des AJI ont reçu au moins une injection d’anti-TNF pendant la première année de suivi. La non-prescription d’anti-TNF dans la PR ou la SPA était essentiellement due, selon les praticiens, à la faible activité de la maladie. Seulement, 10 % des cas de non-prescription correspondaient au refus du patient et 5 % à la présence d’une contre-indication. En revanche, les facteurs déterminants la prescription d’anti-TNF étaient en analyse multivariée : le jeune âge et la mauvaise qualité de vie (SF36) à l’inclusion pour la PR et, pour la SpA la progression radiologique, le BASDAI, le HAQ et le SF36, auto-questionnaires réalisés à l’inclusion. Toutes les AJI n’ayant pas reçu d’anti-TNF avaient une contre-indication.

Abstract O.124.

Dr J. C.-S.

Source : Le Quotidien du Médecin: 9203