Cervicalgies non spécifiques

L’inégalité des sexes

Publié le 10/12/2012
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ENTRE 2002 et 2005, 3 710 salariés (1 549 femmes, âge moyen : 38,7 ans) ont été suivis par 83 médecins du travail afin d’évaluer la prévalence et les facteurs de risque de cervicalgies non spécifiques (CNS).

La prévalence des CNS au cours des douze derniers mois était de 48,9 % chez les femmes et de 34 % chez les hommes, chiffres qui passaient à, respectivement, 25,3 % et 14,4 % si les salariés étaient interrogés sur les sept derniers jours. Les facteurs de risque personnels associés aux CNS étaient l’âge et les antécédents de rhumatisme inflammatoire. Chez les femmes, un IMC élevé avait un effet protecteur (OR pour 1 kg/m2 de plus : 0,96 [0,93-0,99]). Chez l’homme, les CNS étaient associées à un antécédent de trouble musculo-squelettique du membre supérieur.

Sur le plan professionnel, le principal facteur de risque associé aux CNS était un travail bras en abduction prolongée et répétée, plus de 2 heures/j. Chez les femmes, les CNS étaient également associées au faible soutien hiérarchique, à un travail tête penchée en avant plus de 4 heures/j et à un rythme de travail imposé par des normes de production. Pression psychologique et rythme de travail étaient également impliqués chez l’homme.

Abstract P.06

 J. C.-S.

Source : Le Quotidien du Médecin: 9203