Sans surprise, la fonction rénale est un point clé de la décision thérapeutique, quel que soit l’antalgique prescrit. Les prises de paracétamol doivent être espacées lorsque la clairance de la créatinine est <10ml/min, celles de la morphine lorsqu’elle est inférieure à 30 ml/min.
Des associations à éviter Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) altèrent la fonction rénale, en particulier lorsqu’ils sont associés aux diurétiques, aux inhibiteurs de l’enzyme de conversion ou à des antibiotiques néphrotoxiques. Ils sont donc à éviter chez le sujet âgé. De plus, de nombreux antalgiques interfèrent avec les anticoagulants. Les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine (SSRI) augmentent, quant à eux, le risque de saignements chez les patients sous antivitamine K ou AAP. Les AINS et l’aspirine sont également contre-indiqués chez un patient sous anticoagulants, et le tramadol interagit avec les antivitamines K et la digoxine.
Chez l’hypertendu, on évitera aussi la prescription des formes effervescentes de paracétamol riches en sodium ainsi que celle des corticostéroïdes.
Enfin, certains antalgiques augmentent le risque d’apnée du sommeil et de détresse respiratoire. Sachant qu’en cas d’atteinte respiratoire, la morphine n’est pas contre-indiquée mais doit être initiée à faible dose, avec des formes à libération immédiate, en restant particulièrement vigilant lors de la titration. Quant à la codéine et au tramadol, ils exposent le patient âgé au risque de dépression respiratoire.
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