Maladies cardio-vasculaires

Viser le cœur, surveiller le rein

Publié le 21/11/2014
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L’altération de la fonction rénale fréquemment associée, les comorbidités et les interactions médicamenteuses se conjuguent pour faire de la surveillance de la fonction rénale un point majeur de

la surveillance cardiovasculaire. La clearance de la créatinine doit chez le sujet âgé être évaluée par la formule de Cockroft. < 60 ml/min, elle impose une réhydratation avant de réaliser une coronarographie, dont le risque devient très élevé lorsqu’elle passe en dessous de 30 ml/min. Tous les traitements à élimination rénale imposent la prudence comme l’HBPM, les digitaliques ou les diurétiques parmi lesquels on privilégiera le furosémide.

En ce qui concerne les AODs, globalement les doses sont réduites et la fonction rénale étroitement surveillée lorsqu’elle est autour de 40 ml/mn et les traitements contre-indiqués lorsqu’elle devient inférieure à 30 ml/mn.

De plus, l’association d’un diurétique épargneur de potassium à un IEC ou un AINS expose au risque d’hyperkaliémie. Les IEC ou ARA II sont généralement bien tolérés sous surveillance de la fonction rénale, de la kaliémie, de la PA. Les bêtabloquants sont bien tolérés. Rappelons qu’ils sont contre-indiqués en cas d’asthme vrai associé mais ont toute leur place chez les patients atteints de BPCO, en privilégiant toutefois les bêtabloquants cardiosélectifs.


Source : lequotidiendumedecin.fr