Fonction sexuelle

Psychotropes, gare à l’observance

Publié le 21/11/2014
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Neuroleptiques, anticonvulsivants, benzodiazépines sont responsables d’effets indésirables sur la fonction érectile mais aussi sur la fonction sexuelle globale, l’excitabilité et la perception de l’orgasme. Il est notamment conseillé d’éviter les neuroleptiques atypiques hyper-prolactinémiants. Un certain nombre d’antidépresseurs – surtout les ISRS – altèrent également la fonction érectile, la libido et l’excitabilité même s’il est évident que la dépression a aussi un impact délétère.

« En pratique, ce n’est qu’après la levée de l’inhibition dépressive sous traitement que les patients s’en rendent compte et qu’ils incriminent alors le traitement par antidépresseurs et risquent de l’arrêter, explique le Pr Droupy. Il faut, au contraire, le maintenir jusqu’à la guérison et ne pas hésiter à les traiter par des IPDE5, efficaces sur ce terrain et d’autant plus qu’ils améliorent les troubles de l’humeur ».

Coordination avec le psychiatre

La question est plus délicate pour les neuroleptiques. Il faut agir en coordination avec le psychiatre pour choisir les molécules les moins délétères sur la sexualité, désamorcer les problèmes en en parlant avec les patients pour leur expliquer que la dysfonction érectile n’est pas forcément liée au traitement.


Source : lequotidiendumedecin.fr