L'assurance-maladie présente ce mercredi 16 mars aux syndicats de médecins libéraux et aux organisations de jeunes ses pistes pour faciliter l'installation dans les zones sous-denses, à l'occasion de la reprise des négociations conventionnelles.
Selon un document communiqué aux syndicats, que « le Quotidien » s'est procuré, la CNAM envisage de revoir les actuels dispositifs conventionnels qui ont donné des résultats mitigés (options démographie et option santé solidarité).
Notant que « le besoin d'aide est surtout ressenti lors de l'installation », la Caisse envisage la création d'un nouveau forfait, au moment de l'installation, qui pourrait être « ciblée sur l'investissement dans l'informatisation ou l'acquisition de locaux ».
L'aide pourrait également être annuelle pour le fonctionnement et fléchée sur des besoins particuliers, voire proportionnelle à l'activité (de façon à sécuriser le début d'exercice).
Priorité au regroupement
Dans ce document préparatoire, la CNAM ne donne aucune indication sur le montant que pourrait représenter ce nouveau forfait. Elle s'interroge sur son ouverture à toutes les spécialités ou exclusivement à celles qui sont en tension démographique.
L'assurance-maladie souhaite « a priori » maintenir la condition de regroupement « qui constitue un mode d'exercice privilégié par les jeunes médecins et plus favorables à la continuité et à la coordination des soins ». Cette aide, dont le montant serait plafonné par médecin pourrait être assortie de contreparties relatives à l'accès aux soins.
L'enjeu de nouvelles aides à l'installation est crucial puisque seulement 40 % des médecins diplômés exercent en libéral, cinq ans après leur première inscription à l'Ordre (47 % des généralistes), selon les statistiques du CNOM.
Une grande partie des médecins en exercice cesseront très prochainement leur activité : 30 % des généralistes ont plus de 60 ans (contre 22 % en 2010). Or, de plus en plus de communes peinent à trouver un successeur aux praticiens qui partent à la retraite. Le film « Médecin de campagne », qui sort en salles mercredi 23 mars, met en lumière cet épineux sujet de la désertification médicale.
Les partenaires conventionnels auront la lourde tâche, dans cette convention, de trouver de nouvelles idées pour tenter d'améliorer la présence médicale sur le territoire. L'amélioration de la protection sociale (avantage maternité, congé paternité…) figure parmi les pistes en réflexion.
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